Friday

teenage kicks right through your mind




mes anniversaires ont toujours été un peu pourris. pas déprimants, hein, juste pas à la hauteur de mes attentes, c'était le faute de personne, c'était un peu la faute de chacun, toujours est-il que j'ai fini par en tirer la conclusion qu'organiser des soirées d'anniversaire ça craignait toujours un peu. c'est pour ça que je voulais pas faire quoi que ce soit pour mes vingt ans. tout le monde ici veut toujours faire des trucs avec plein de monde et plein de potes et plein de tize mais, bon, je redoutais un peu tout ça.

finalement, laura, ma coloc hyperactive que même james murphy a l'air d'un basement dweller à côté, m'a poussé à réserver un restaurant et à inviter du monde, et j'ai invité du monde, et finalement y'a une vingtaine de personnes qui ont débarqué de nulle part. et on m'a offert des cadeaux qui m'ont fait vraiment plaisir. et laura s'est pointée au restaurant avant tout le monde exprès pour filer un gâteau au chocolat qu'elle avait fait elle-même et qu'elle sait que j'adore.
donc j'étais tout content.

et puis on est partis à pudong, pour un grand festival d'électro-techno-trucàplatines et des dj parisiens qui pensent qu'ils sont connus parce qu'usher a joué dans la même salle. d'un groupe de dix personnes, j'ai perdu absolument tout le monde, sauf daniel, mais quand je l'ai retrouvé, il s'était perdu lui-même et tentait de m'expliquer pourquoi le fait que cette fille ait pas voulu l'embrasser découlait directement de la culture bourgeoise qui fondait sur notre bien-aimée république populaire en ponctuant ses high-fives de 'sieg heil' hilares. il est autrichien, hein.

je me souviens parfaitement du reste, mais il y a ici des personnes qui ont directement autorité sur ma capacité à payer mon loyer (bonne fête maman) donc je resterai évasif.

toujours est-il qu'à neuf heures du matin, ils ont coupé la sono, ont essayé de nous servir des gin tonics alors qu'on voulait juste ce foutu verre d'eau bouillie qui a goût de fer sans MSG ajouté. on a fini par l'avoir, parce que y'avait deux filles adorables parmi mes nouveaux potes (je crois qu'en fait on était tous plus ou moins nouveaux potes, ça variait juste de quelques minutes), puis on nous a jeté dehors avec des djs presque aussi cramés que le soleil qui nous attendait dehors.

j'sais pas si je vous ai dit, mais on a quasiment jamais de ciel bleu, ici. enfin, quand on en a, c'est comme si on voyait une nouvelle ville et que tout le monde il devenait beau il devenait heureux. allez pas croire que le premier jour de mes 20 ans, il faisait beau, hein, non, le ciel avait toujours cet aspect de néon blanc qui t'empêche de savoir quelle heure il est, si le soleil se lève ou se couche, si la fin du monde est proche et si ça va vraiment se passer comme dans un jeu vidéo. donc voilà, on sort dans cette lumière surréelle, et dans cette chaleur dégueulasse qui nous serre fort dans son jus de pollution et de courant marin. puis on finit par réaliser où on est. six ou sept personnes, complètement perdues au milieu de l'exposition universelle. rien. pas un taxi, pas un vélo, pas un type pour nous vendre de la force en brochettes, pas un clochard pour échanger une pièce contre son sourire de merveille et son pouce levé (parfois on le voit pas, ils ont souvent les pouces coupés, mais c'est l'intention qui compte). JUSTE DES PUTAINS DE PAVILLONS DU MONDE ENTIER QUI NOUS REGARDENT. on ne peut vraiment rien faire, ni rentrer ni sortir, ni monter ni descendre, les milliers de caméras ne clignotent pas, les escalators refusent de ronronner, personne ne surveille quoi que ce soit, tout est monstrueusement grand, de l'espace à perte de vue et personne n'y fait gaffe. il n'y a que la grande pagode inversée, rouge, violente, supérieure, qui nous regarde passer devant elle, sans qu'on ose dire un mot, parce qu'on pense tous un peu qu'on devrait pas être ici.

moi, non, je trouve ça cool d'en être arrivé là.


ps: cette photo ne vous explique pas du tout à quel point ce truc est massif.

Sunday

MOSHPIT

le samedi se finit doucement ici, je crois que j'ai battu tous les records de nourriture ingurgitée au carl's jr. de xujiahui, et j'arrivais pas tellement non plus à tenir sur mes jambes alors on a pris un taxi, acheté des jeux vidéos illégaux et on a fait une sieste, comme une belle coloc bien unie.

et donc, oui, la fin de samedi, le début de la soirée (encore une de ces vacances dont les chinois ont le secret pour repartir dans des provinces perdues), ma couverture ikea ne motive que très partiellement pour affronter ce froid à la con qui ne baisse jamais les bras même quand le gouvernement dit que le printemps est là depuis février.

finalement, on va voir mohanik, groupe de rock mongolien qui remplace the lemons, groupe de rock mongolien -littéralement, ils sont mongoliens, ils viennent d'ulan-batârd. et puis hier, je crois que j'étais à un concert de dirty vegas, mais c'est beaucoup trop improbable pour que ce soit les mêmes dirty vegas de quand j'essayais d'écouter de la musique in.

enfin, le dernier truc, c'est que, sur arroz, feijao o farofa, ce sont des types vachement bien qui mettent plein de liens youtube avec des chansons brésiliennes, et que j'ai toujours eu envie de le faire, même si je ne l'ai jamais vraiment fait.`

donc, ce soir, mes chers compatriotes, un petit tour de la musique à shanghai. et quand je dis petit tour, c'est que je vous balance deux-trois liens avec des téléchargements directs pour les groupes internationaux (lire, expats), et du bon vieux youku*/douban** des familles pour les chinois.

boys climbing ropes, 3 canadiens, une chinoise, all time favorite. écouter "little person" ou "life knife"

rainbow danger club, quatre américains, meilleur album pour l'instant, "neighbors on the rooftop" est brillante

friend or foe, deux américains, un chinois, meilleure performance live, "burnt out buildings"

x is y, deux français, une chinoise, personne n'aime la voix sauf moi, mais tout le monde aime la plus jolie bassiste.

triple smash, trois chinois, le groupe des inconnus, que j'ai vu une fois par hasard et qui a disparu de la face du monde. l'histoire de ma vie

mohanik, trois mongoliens, le groupe de ce soir.

the lemons, quatre mongoliens, annulés pour cause d'incompétence du type qui a décidé de racheter la seule salle de concert de shanghai.

hanggai, six mongoliens, idem.

the fever machine, deux américains, un type de mons-en-baroeul, très gentil, tout ça.

après, y'en a plein que j'ai vu, et dont je ne me souviens jamais, et plein que j'ai vu et qui sont juste inaudible. c'est tout, je suis las de tout ça, mais j'espère que vous tous qui me lisez êtes des personnes mieux que moi et que vous avez vraiment cliqué sur ces liens plutôt que d'avoir maugréé un "meh." devant votre écran.

si je devais vous la faire en short, écoutez en priorité rainbow danger club et boys climbing ropes.


à plus tard, les filles.

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UPDATE: LE CONCERT DE MOHANIK ÉTAIT FORMIDABLE

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*le youtube des cocos. et oui, on a pas youtube ici.

**le myspace des cocos. et oui, on a pas myspace, ici.

Wednesday

naturalisé

bon, un petit update sur ma vie au pays du bout du monde.

je suis parti en inde, après y avoir réfléchi, j'ai pas aimé, mais je suis content d'y être allé. pour être bref (et parce que vous savez probablement à quel point c'est insupportable de raconter toujours le même récit de voyage à tous ceux qui vous demandent), je dirai juste que ce pays repose sur le tourisme, que la moitié de la population fait sa pute pour mendier un peu d'argent aux nababs qui se transportent en bus climatisé, et que l'autre est trop fière pour avoir quoi que ce soit à faire avec les envahisseurs. oui, oui, y'a des types biens, et j'ai discuté avec des indiens formidables, mais une exception ne fait pas une population, hein.

je suis rentré deux jours avant l'expiration de mon bail, je me suis battu avec ma propriépute pour récupérer ma caution, j'ai emménagé avec deux filles super legit, je vais de plus en plus à la bibliothèque pour lire tout et n'importe quoi, j'étais pas inscrit à la fac, mais finalement si, j'ai bouffé huit euros de burger king (trois menus king size double whopper avec assez de bacon pour réveiller mahomet -pardon ibtisseme).

comme vous le savez déjà probablement, je suis un type super aventurier, super ghetto, affable, bon, courtois, spirituel, libéral et courageux BLAH BLAH BLAH (les trois dernière syllabes sont à lire avec l'accent nasal des américains, y'a que ça de vrai), et j'ai décidé que si on ne dépensait pas des milles et des cents pour aller sur la côte ouest, voir des concerts et parcourir le désert avec une fille, on n'était qu'un tocard qui méritait de jouer à fifa toute sa vie en mangeant des chicken burger avec du poulet frit ramolli (y'a rien de pire). et j'ai décidé que j'irai à coachella, parce que LA est plus proche de shanghai que de paris, et que si mon défunt papa m'a laissé blinde de thunes, c'est pas pour que j'investisse dans une belle voiture pour ma femme, mes gosses et mon chien, mais plutôt pour que je fasse des trucs que j'aurais regretté autrement.

et puis aujourd'hui, j'ai rencontré une galleriste française qui me parlait en anglais parce qu'elle croyait que j'étais américain. et son collègue britannique ne savait pas d'où je venais. donc, c'est décidé. quand je serai à indio, je dirai à chacun des potes que je me ferai que je viens de shanghai, parce que j'ai grandi en france, j'ai vu les états-unis, mais là où je muris vraiment et que je deviens vraiment un type réglo, c'est ici.

Thursday

yo, this is our place, man, got that ?

voilà, je pars demain pour un mois de péripéties en territoire indien, et puisque les réservations de billets et toutes les trucs à la con qu'il faut prévoir pour un voyage se sont (étonnamment) bien déroulées, je me permets de lâcher un petit post ici avant de gambader vers pudong intl.

j'ai eu deux trois idées, depuis le dernier article, et puis j'ai aussi réalisé que parler de ce que je fais le soir n'était pas forcément une bonne idée et que le silence resterait d'or.
pourtant, l'autre jour -hier ?-, je me promenais au croisement de yan'an et de chongqing, où un pilier gigantesque orné de dragons en bronze surgit du sol pour faire dévier tous les embranchements de l'elevated road, et je suis passé par un parc parce qu'un parc c'est plus joli qu'un trottoir, pour finalement me retrouver assis sur un banc. l'air était glacial, la neige tombait à gros flocons pour fondre sur les pavés et les recouvrir d'un gris sombre et luisant; il y avait quelques personnes qui passaient, un qui faisait son jogging, l'autre qui ramenait ses courses, l'habituelle et éternelle adolescente avec son survêt' officiel et son portable inépuisable. forcément, les voitures défilaient sous les lumières jaunes et les fanions rouges. finalement, le type qui faisait son jogging est venu s'arrêter dans mon parc, pour s'étirer sur ces machines de toutes les couleurs qui font la joie des vieillards endoloris et des jeunes enivrés. il m'a regardé, moi et mon jean anodin, mon pull gris neutre, mon bonnet classique et mon blouson comme les autres, et puis il s'en est retourné s'occuper de ses jambes.
il m'a remarqué, mais pas de manière curieuse, cet air un peu interloqué qu'ils ont toujours, il a compris que j'étais là, dans cette ville, sur ce banc, et que j'avais autant de droit que lui et sa famille vieille de 3000 ans d'y habiter. j'ai le droit d'être flemmard et de ne pas manger toujours cette bouffe chinoise à la con, j'ai le droit d'indiquer à des touristes quels sont mes endroits préférés, j'ai le droit de ne pas parler chinois quand j'en ai marre, tout comme je ne parle pas aux autres quand j'en ai marre, j'ai le droit d'aider des gens que je ne connais pas, je peux parler à mes profs d'autre chose que de grammaire, je peux changer d'appartement et toujours avoir une maison.

à dans un mois.


ps: si vous voulez une carte postale de la west coast indienne, la vraie, vous pouvez toujours mettre votre adresse dans les commentaires.

Monday

Long time no see long time no say.

Quoi te dire? Examen, une ou deux dures soirées, avec le projet d'aller chez Mado, le club de strip travelo du Gai Village (je m'y suis opposé, on était six mecs), et puis là je reviens de New York. Greyhound, l'angoisse, le bus (avec du wifi, grands dieux), Williamsburg, où tout bolosse de Syracuse peut devenir un hipster grâce à deux heures de bagnoles, central park sous la neige, le moma et puis hopper au whitney, netflix, le metro toute la nuit, la tempête de neige, le caviste qui ne carte pas et autres tricks, le nouvel an, le sapin et le chandelier à wall street, tout ça, c'était la vie. Je suis allé sur la 181e tout seul, nouveau record personnel, Bronx + Harlem, en suivant le trajet touristique du guide comme faisait mon père et comme je détestais ça, les blacks qui me sourient alors que je suis le seul blanco du coin, la découverte qu'en fait Dunkin Donuts ça coûte mais rien de chez rien, this is why you're fat, et le mec d'Harlem Musik que je croise deux fois, qui me propose son disque parce que je suis un blanco qui visite Harlem et qui a bossé avec Rza et Cut Killer et un autre type de Skyrock et j'en oublie, et j'en passe et des meilleures, tout ça avec en tête l'idée que y'a moyen que je revienne pas avant 20 piges de ça.

Finalement, c'était plus ça le truc, de revoir tout ça 5 mois plus tard avec la neige en plus, et de se dire que c'était peut-être un peu la dernière fois avant longtemps et qu'il me reste encore tellement de trucs à voir, et partir sans regrets ni rien. J'ai pas mal géré le truc, même si je connais pas tous les recoins du Queens ni de Bed-Stuy, j'ai profité et puis merde, t'as vu les films t'as lu les livres, tu sais de quoi je parle, this shit is tight, yo.

post-math/prog rock

alors, oui, je sais qu'on est un peu flemmards et que, même si j'ai une très bonne idée d'article, je ne me suis pas encore pris par la main pour le taper. pourtant, j'ai pensé à un truc, dans le bus. la plupart de mes lecteurs, je peux les imaginer dans leur habitat naturel (paris, lille, bordeaux, new-york, hong-kong et même un peu montréal), mais vous ne savez pas du tout à quoi ressemble mon quotidien.

en rapport avec mon envie de vous décrire prochainement ce que je fais de mes soirées (il va falloir jouer serré, y'a ma sainte mère qui me lit), je vous donne le lien de la lecture en ligne de soundbites, un album photo publié l'année dernière sur la scène indie de shanghai.

Tuesday

don't get lost in heaven

donc jeudi je suis parti à hong kong, avec la compagnie aérienne la plus low-cost d'un des pays les plus low-cost du monde, où ils facturent la place pour les jambes, les sourires des hôtesses et la politesse des deux petites adolescentes qui ont passé deux heures et demie à parler de mes cheveux (je sais, il faut que je les coupe, mais j'ai pas encore vingt ans, bordel). jeudi soir, deux heures après l'ETA, j'ai retrouvé claire qui (un peu de reconnaissance, hardi petit), a été une hôte impeccable pendant cinq jours, en plus d'être une cuisinière dévouée (et hop, c'est fini les credits, on revient à la ville).
parce que, oui, la ville. plus je voyage seul (i.e. sans ma sainte mère), plus j'aime les villes avant les habitants, les bâtiments avant les passants et les transports avant les conducteurs. donc hong kong est une ville jaune (jeu de mots facile assorti d'un doigt d'honneur aux abrutis qui rigolent parc qu'ils se limitent encore aux stéréotypes des guerres d'opium), une ville jaune, donc, depuis les pavés de chaque rue bondé, jusqu'au safran qui inonde les stands de bouffe indienne en passant par les contours de chaque néons de chacune de ces enseignes qui, parfois, ne désignent plus grand'chose tant elles se bousculent au-dessus de nos têtes. l'architecture est très gentille, très retenue, avec les beaux buildings en verre qu'on attend de la ville la plus riche de chine, les petites ruelles étroites avec des businessmen qui passent des coups de fils et des descendants de coolies qui poussent des sacs d'on-ne-sait-quoi qu'on attend d'une ville qui veut ressembler aux villes les plus riches d'europe, et un entre-deux qui n'est ni de bon goût, ni de mauvais goût, une pirouette étonnante entre les bâtiments coloniaux et les blocs résidentiels. c'est dépaysant par les clichés qu'on y trouve, parce qu'on s'y attend, mais ça me laisse parfois le sentiment déprimant que tous les caucasiens du monde y ont passé une sorte de marché officieux "ok, ouais, on va blinder ton île de thunes, on te laisse pas tomber au mains du président mao, mais en contre-partie, t'es gentille, tu fais comme si on se sentait à la maison, avec juste une touche de pittoresque (pittoresque qui servait originellement à qualifier un type de paysage-type qui était copié sur un tableau et servait de "cartes postales exotiques" pour les riches du XVII° [tu me corriges si je me trompe, hein, maman] -bref, un cliché en plus gentil)". alors, oui, évidemment, c'est très agréable de s'y promener, c'est délicieux de prendre un ferry plutôt qu'un métro, c'est reposant de ne pas avoir à se battre pour faire la queue, c'est charmant de grimper le long d'une colline pour s'extasier devant une vue que je n'aurais imaginée nulle part au monde; mais c'est pas très excitant.
hong kong est une ville minuscule (dans les rames de métro, là où ne rentre d'habitude que le plan de la ligne sur laquelle on est, ils arrivent à mettre le plan du réseau entier. plus les trains qui vont à l'aéroport et à disneyland), parce que hong kong est arrivée à ses fins, elle est devenue riche et belle et de bon goût, et elle se contente désormais de ne pas sombrer sous le joug communiste en essayant de remplacer tous les mainland chinese par des caucasiens (sans déc', j'avais jamais vu autant de blancs dans une ville d'asie, on se croirait en gironde). elle n'a plus rien à prouver, juste à être à la hauteur de sa réputation pour les familles nombreuses, les étudiants qui veulent pas admettre qu'ils ont peur de la rpc mais qui veulent quand même frimer quand ils seront de retour au bled (non, je ne parle pas de toi, claire, ni de tes potes, mais de certains types de ta fac et de certains types que j'ai rencontré dans la rue) et surtout pour les groupes de chinois venus admirer ce qu'ils ont raté pendant cinquante ans. hong kong est un nom qui fait rêver, et la ville joue parfaitement le jeu. si j'avais tout l'argent du monde, elle serait probablement dans mon top 3, pour l'instant.
sauf que non, j'ai pas tout l'argent du monde, j'exècre l'idée de monter un business avec les cheveux courts et les dents brillantes pour me retrouver à rester au sheraton en voyages d'affaires, j'ai pas encore vingt ans, je mets pas ma chemise dans mon pantalon, et j'ai déjà vécu au bouscat, hein, les petites villes, ça me connaît. alors même si hong kong était une super idée (surtout grâce au concert de gorillaz) pour passer un week-end au CHAUD, j'ai pas arrêté de sourire du moment où j'ai atterri, jusqu'à ce que je mange mon riz frit en demandant à internet tout ce qu'il y a à faire en dehors des cours cette semaine. ouais, hong kong est la ville qui a réussi, mais shanghai est la ville qui essaie encore, même si elle fait parfois n'importe quoi et que ça nous donne envie de nous tirer une balle. j'ai pas envie de profiter du beau temps en permanence, quoi, je veux mériter mon printemps après la grisaille de l'hiver (dans ma tête, cette métaphore sonne très bien, mais je ne vous en veut pas si vous la trouvez ridicule).

donc, hk c'est bien, mais je suis heureux d'avoir choisi shanghai.