Sunday

hier soir on a eu notre première bonne grosse tempête de neige. bisous.

(j'ai des keutru à dire mais la flemme, donc cya later, alligatueur.)

Friday

HAI-fucking-BAO

si la chine a pris le contrôle du monde quand ils tourneront la suite de ghostbusters, il est probable que le grand bill murray se retrouve à chasser un truc bleu, avec des grands yeux, pas de nez, une drôle de bouche et une mèche qui fait penser à un tintin métrosexuel. parce que c'est haibao, la mascotte de EXPO 2010 SHANGHAI CHINA (le nom officiel du truc), et que c'est aussi dégueulasse qu'un fantôme étrange.
j'ai lu un jour ce que ça voulait dire, haibao, et pourquoi est-ce qu'il était bleu et moche, mais c'était une mauvaise adaptation de philosophie traditionnelle par le bureau du contrôle de la culture donc j'ai oublié, et le fait que je parle de haibao, c'est juste histoire de trouver un incipit divertissant à mon post sur EXPO 2010 SHANGHAI CHINA.
premier point: si tu ne vas pas à EXPO 2010 SHANGHAI CHINA, EXPO 2010 SHANGHAI CHINA viendra à toi (c'est chiant à lire, hein ? c'est aussi chiant à taper, mais je vous met dans le bain). en gros, haibao est partout, le logo est partout, cette même photo du pavillon chinois, de trois quart, est partout, et mon jeu préféré quand je suis dans le bus, qu'il est à l'arrêt et que je m'ennuie, c'est de trouver, sans incliner la tête, une quelconque allusion à l'expo. et y'en a vraiment partout: devantures de magasins, publicités sur les écrans de télé, stickers sur les scooters, posters sur les murs entourant les chantier, porte-clés pour étudiants, bus spéciaux menant directement menant au site de EXPO 2010 SHANGHAI CHINA. un de mes potes a vu un gamin qui avait haibao dessiné par son coiffeur, sur le derrière de la tête aka jreprésente ma ville tu vois? sans bouger de ma chaise, par exemple, j'ai le logo expo sur un paquet de biscuit entamé et un haibao sur mon ticket pour EXPO 2010 SHANGHAI CHINA. donc voilà, c'est déjà relou avant même d'y aller.
suite à quoi, je cède aux pressions d'une rouquine qui est accessoirement ma coloc et qui a accessoirement des tickets gratuits et qui veut rentrer dans le pavillon français parce que la france c'est chébran quand t'es graduate d'une des meilleurs universités us. première chose que je vois en sortant de la bouche de métro: des flics. et puis des chinois. des milliers et des milliers de chinois qui se suivent entre eux pour rentrer dans le bus qui les a amenés ici depuis leur obscure province. tout le monde s'en va, on se dit qu'on va avoir plein de temps et qu'on aura pas besoin de faire la queue. un peu mon n'veu, qu'on doit faire la queue. au security check-point, où ils ont pris un de mes briquets parce qu'on a pas le droit de fumer à l'intérieur (ce dont les chinois se foutent), puis devant la carte pour s'orienter vers les pavillons, puis devant les points d'eau pour ne pas mourir, puis devant le pavillon français parce qu'apparemment je ressemble trop à un chinois. et à chaque autre pavillon, si j'avais eu la force d'y aller. topo rapide du pavillon cocorico, il est grand, carré, moche, avec de la vine vierge partout, des séquences des toits de paris qui défilent pour que les chinois prennent des photos devant, des séquences de à bout de souffle et de quai des orfèvres et de mauvais sang qui montre que les parisiennes ressemblent à binoche et qu'on sort tous les soirs prendre une suze à montparnasse. petit passage wtf sur la région paca qui montre qu'elle sait construire des trains. j'ai failli acheter des cannelés à la sortie mais ils mettaient de la crème chantilly dessus.
le reste du parc est immense, on croise plein de pays improbables, genre le lesotho et l'islande et la grèce, puis on marche sur une sorte de passerelle de deux kilomètres qui nous amène devant le pavillon de la MAINLAND CHINA AND PROVINCES. le truc a vraiment de la gueule, c'est immense, rouge, sur une colline et, pour vous donner une idée de l'échelle, on pourrait poser une tour eiffel sur son toit. sans déconner. mais il faut faire une heure et demie de queue pour rentrer donc fuck this, et on va au pavillon iranien parce que c'est ghetto mais ça valait rien, puis on fait un détour par la jordanie parce qu'à johns hopkins on ne vous apprend pas ce qu'est petra, et on finit par la corée du nord, qui puait encore plus que l'iran. et on est rentrés.

ça a pris quatre heures. pour ne rien faire, et voir des chinois. et voir des touristes. mais bon, je pouvais pas décemment rentrer et dire que j'étais pas allé à l'expo, parce que mon hipster-o-mètre aurait été over 9000.

Sunday

I see you in the morning

5 am

Samedi assez ordinaire, grasse matinée, Dowtown 81 à défaut de l'expo Basquiat à Paris, les galeries à Chelsea (dis-donc on est un peu artsy par ici), la recherche peu fructueuse d'un manteau à SoHo. L'été est fini, parti, envolé.

Programme de la soirée: Union Pool, en bas de chez moi, mais ma coloc s'est fait recaler, le mec a ri au nez de son faux permis parce qu'elle ne ressemble effectivement pas à la blonde sur la carte plastifiée qu'elle lui a présenté. 9:30 PM, au 617 Lorimer Street, on s'ennuie un peu et au menu, des crêpes vegan. Du lait de soja, de la farine complète, du egg replacer Ener-G, de l'huile. Bon appétit. La soirée avance, on a regardé Runaway. Jackie déteste Kanye West mais commence à doucement changer d'avis. Fallait voir sa tête devant les VMAs, elle chantonnait presque. Et voir ma coloc chanter, c'est un petit miracle. Il faut imaginer une sorte de Daria tatouée et pas très loquace. Elle va se coucher, le salon pour moi, l'ordinateur sur la table basse.

La rumeur sur Twitter, Kanye West irait au Brooklyn Bowl ce soir. Hum. J'avais déjà raté Vampire Weekend à SoundFix, le disquaire deux blocs plus loin, cet été. Il serait là pour le troisième anniversaire de Fool's Gold. Hum. Nouveau coloc arrive avec une grande blonde visiblement éméchée. Il me fait gentiment comprendre qu'il est temps d'évacuer le salon pour ne pas être témoin du passage à la quatrième base avec sa date du soir.

Direction Hana's l'égyptien-coréen du coin pour un coca. Des guidos qui veulent absolument payer pour moi, com'on on va pas te manger, on ne vient pas du Jersey shore. J'accepte. J'entends un couple de hipsters dire que Kanye serait arrivé. C'est parti. La maison, Google maps. Direction le Brooklyn bowl.

Trois blocs, facile. Moment de panique, ai-je ma fake ID ou pas. J'entends les basses, So Appalled commence, et je retourne mon sac pour trouver ce bout de papier. Ah, le voilà. Regard dubitatif du videur qui chante en même temps qu'il lit les lignes magiques ''19/12/1988''. Je remercierai chaque jour Photoshop d'exister. '' Go for it now, enjoy Kanye, girl ". Je cours littéralement, une meuf m'arrête, $10 l'entrée. J'ai envie de lui lancer tous les dollars de mon portefeuille et de continuer à courir, elle me tamponne le poignet, me regarde, et me dit tres solennellement '' You know what you 'gotta do, this is just the first song, run as fast as you can ''.

Le petit clin d'oeil. Je cours et me lance dans la foule compacte.

Kanye West, son collier Osiris géant, ses chaines en or, sa bague oversize, son manteau noir, à quelques mètres de moi. L'hystérie quand il se penche pour distribuer des checks. Monster. Power. Devil in a New Dress. Et Runaway. Les premières notes ont retenti, le petit piano, mon coeur s'est mis à battre un peu plus fort dans ma poitrine. Chaque minute, chaque seconde semblait être étirée, dans une foule au ralenti qui portait des toasts à l'unisson, pour les douchebags, les assholes, les scumbags, les jerk-offs.

En rentrant, je marchais le long des petites maisons à bardeaux, je crois que j'étais heureuse. Pour la première fois depuis un moment, je me suis sentie à ma place. Cette sensation est rare, mais ma place est ici. A New-York. C'est un peu cliché de dire ça, la ville qui ne dort jamais, patatipatata, mais les choses se passent ici. Je n'ai jamais vu autant de gens singuliers qu'ici, même si les rencontres sont très brêves, et que je me sens souvent seule, j'essaie d'en tirer des leçons. Je n'ai jamais lu autant de livres, vu de films, assisté à des concerts, visité de musées et appris que les trois derniers mois. Je ne pense pas à Paris mais parfois aux gens que j'ai laissé, à mes parents, à mes amis, et ils seront la raison pour laquelle je rentrerai. Puis l'école aussi. Mais si cela ne tenait qu'à moi, je planterai bien mon petit drapeau ici pour toujours.

Saturday

love to hate the biennale

je ne sais pas trop quel genre de lectorat on a, entre la famille, les mecs de sciences po, les mecs hors de sciences po, les mecs qui nous trouvent sur internet et les filles qui sont amoureuses de vadim, donc je me risque tout de même.

Edit: les filles envoyez les dedipix au lieu de faire monter la pression comme ça.
en préambule à mon post sur la biennale de shanghai, et parce que j'avais envie d'écrire un truc mais pas d'écrire un truc trop long parce qu'il est 3h33 ici (oh ça défonce), je considère que vous êtes soit des hipsters qui ont une barre de favoris trop vide ou des mecs qui sont véritablement intéressés, et je vous poste ceci:

http://www.randian-online.com/

c'est un webzine fraîchement débarqué de l'imagination d'un ami canadien qui pourrait presque être mon papa si il avait été précoce, et qui se focalise sur la double culture de l'art contemporain à shanghai. même moi, j'ai trouvé ça intéressant. et ça leur fait de la pub.

Wednesday

it's been a long night, and i hate the fucking eagles.

aux alentours de la fin septembre, j'ai découvert avec délices que ce ne sont pas les feuilles qui tombent des arbres pour accueillir l'automne, mais les fanions communistes et les drapeaux populaires, recouvrant la ville de pointillés rouges & jaunes. le 1er octobre était la fête nationale, commémoration du régime, accession au pouvoir, grand bond avant pour l'homme petit pas pour whatever, et bien que je raffole de tout cette panoplie de kitsch avec les feux d'artifices et les brassards et les fanfares à base de mandolines, je suis parti vendredi soir au midi festival, sur l'ile de changjiang, à l'embouchure du fleuve jaune, logée sous un des plus grands ponts du monde.
c'était la première fois que je quittais shanghai de moi-même, pour un voyage organisé par mes soins, avec des personnes aussi étranges que je les connaissais peu. hardi, petit. l'idée avait plus ou moins surgi d'elle-même, fouillant de mon côté, découvrant innocemment que le plus grand festival rock de chine se déroulerait pendant les vacances nationales, et tombant à la pause clope sur ce suédois à la coiffure aussi déroutante que celle de win butler (en gros, c'est une crête, avec des cheveux bouclés, mais pas entièrement rasés sur le côté, et avec trente-trois centilitres de gel sur le haut du crâne -ça déchire) qui me dit qu'il va aussi y aller. je lui ai dit que, très bien, qu'il me prenne un billet de train si il les réserve cet après-midi, je vais voir si d'autres sont intéressés. d'autres étaient intéressés, mais pas suffisamment pour y aller. je suppose que le fait de me connaître et de savoir que je vais passer quatre jours dans un festival underground leur suffit pour alimenter leur niveau de cool tout en commandant des macdos devant the amazing race: china rush. non, je ne suis pas aigri, je trouve juste que c'est légèrement dommage.
anyway, nous sommes trois à lutter contre la volonté des dieux pour se retrouver dans la gare de shanghai, sachant que c'est l'équivalent du quinze août, autour de moi, et qu'une porte sur quatre est ouverte pour accéder au hall principal. je finis par me repérer à la gomina (celle-là, je la dédicasse aux frères coen) d'eric, qui se tient à côté d'une grande hippie, qui me fait des grands gestes. sa coloc, gillian, britannique, photojournaliste, et bénévole chaque année à glastonbury. c'est un peu la crème de la crème des festivaliers d'europe qui s'engouffre dans le chr huning, train à grande vitesse jusqu'à nanjing, mais qui ne me laisse que deux heures et quinze minutes jusqu'à zhenjiang. deux heures où je laisse languir mon regard dans les bambous, les ruisseaux et les monts enneigés qui font de ce voyage un véritable rêve éveillé. j'déconne. y'a pas un pet de forêt, pas un pet de montagnes, les ruisseaux font leur vie dans des lits de bétons pour irriguer toujours plus de cette chose indistincte qu'est à la base du baijiu (ah, ouais, prononcer baïtio) et le gris n'est officiellement plus une exclusivité de shanghai. la campagne n'est qu'une longue répétition d'usines, de zones commerciales, de logements pas encore insalubres et d'un peu de terre boueuse qui n'attend que de nouvelles fondations. et, non, j'ai pas vu de pandas, non.
avance rapide: gare, clope, nouilles frites, clope, attente de bus, clope, montée dans le bus, clope, descente du bus au milieu de nulle part, des champs partout et une sorte de digue de gazon devant nous (si je dis autant de fois clope, c'est pour faire chier mes lecteurs fumeurs, et pouvoir spécifier dans une parenthèse trop longue que mes paquets là-bas me coûtaient vingt centimes). on paie vingt euros pour nos soixantes concerts et notre hébergement au camping et voilà. je suis reparti boueux, suant, pauvre, affamé, assoiffé, prêt à jeter cette putain de tente trop lourde, mais j'ai retrouvé shanghai. après un bourg de province où j'errais difficilement jusqu'à ce que les concerts commencent, je me retrouve dans une gare que je connais pour aller dans mon métro, puis sortie par ma sortie, puis remonter ma rue, puis rentrer dans mon bâtiment, puis appuyer sur le bouton 8 de mon ascenseur -enfin, un de mes ascenseurs-, puis retrouver ma porte, y tourner ma clé et dire que je suis de retour. personne ne m'a regardé dans le métro parce qu'ils savaient que j'étais l'un des leurs. enfin, je crois. j'ai pas fait attention, j'avais trop faim, j'ai mangé deux maxi best of big mac et deux double cheeseburger en retrant. pour huit euros.

le festival en lui-même avait un faux air et une vraie ambiance de naissance du monde. pas le bullshit avec le sel, la terre, le cep et les ossements, le monde de la musique que vont découvrir tous les chinois d'ici quinze ans, quand ils auront grandi, qu'ils se seront développés, qu'ils auront appris de l'europe et qu'ils auront surpassé l'europe. pour l'instant, certes, la musique est de mauvaise qualité quand elle est chinoise, c'est du metal agressif ou du punk qui refuse de mettre du biactol, mais elle est là et elle ne se vend pas. j'ai vu des maigrelets se jeter dans des pogos à faire frémir van damme, et des binoclards saoûls au baijiu hurler des chansons folkloriques (j'espère qu'elles étaient paillardes) avec le staff. j'ai vu des vieillards au premier rang de la scène hard rock pour supporter leurs petits-fils. j'ai vu des policiers battre la mesure devant de la synthpop britannique. j'ai vu des couples s'embrasser à côté de la régie son alors qu'ils auraient pu avoir plus romantique. j'ai vu des mères de familles pique-niquer près de la scène électro et leurs enfants de quatre ans se trémousser comme si il kesha était dans la place. le plus impressionnant, ce sont les enfants. ils sont partout, ils participent à tout, et même si ils ont un peu peur des européens (c'est pas grave, on était à peine cinq pour cent), la musique les touche quand même. alors, le soir quand on fume autour des feux de camps, et qu'on écoute les chinois chanter hey jude en choeur sans qu'ils ne connussent (un cookie pour celui qui me confirme que c'est correct) les paroles pour autant, autour de ce feu de camp, donc, on discute avec ceux qui nous comprennent, et on finit toujours par dire la même chose, qu'on est les plus chanceux du monde de pouvoir assister à l'accouchement des nouveaux rois du monde, d'être englouti par quelque chose qui garde un esprit de groupe en permanence, qui se donne toujours plus sans vouloir avoir l'air cool, et qui meurt d'envie qu'on écoute sa musique.

je vous préviens, les enfants: quand carsick cars passera au madison square garden pour leur tournée mondiale, je serai au premier rang avec mon tshirt "i was there".



...

j'vais être honnête, le meilleur du festival, ce n'était pas ces divagations sur un futur hypothétique de la country-mao, mais lundi matin, quand le soleil s'est levé, qu'un type s'est mis à jouer hotel california et que j'ai appris à dire à tous ceux qui l'entouraient:
it's been a long night, and i hate the fucking eagles.


celui/celle qui me donne l'origine de la citation gagne mon estime éternelle.

Monday

8pm.

j'étais en train de rentrer chez moi, il faisait déjà bien nuit comme dans un four. je revenais du gai village qui, kat onoma, comme son nom l'indique, est pédé au possible, j'avais déjà speedé quand un gros et vieux barbu avec un imper était rentré derrière moi dans le métro et j'avais changé 3 fois de ligne, lignes qui n'ont ni lettre ni numéro mais une simple couleur, ce qui me fait rire à chaque fois tellement c'est simplet, donc la verte la orange et la bleue et je relisais lunar park qu'on m'a adorablement envoyé dédicacé à mon nom dans le métro et je regardais la jolie fille avec un jean troué aux genoux qui pianotait sur son pc et je crois que je l'aimais parce qu'elle avait des beaux genous, genre vraiment, parce que le reste je m'en foutais et que de beaux genoux c'est quand même la merde à trouver. on a fait des parties de billard avec rak et bruno et pab après avoir pris un café au soleil place des arts et parlé entre autres de devenir riche avec une idée géniale (actuellement impossible selon moi), et de la réduction de la pollution en chine (hors de question, selon moi).

donc je rentrais chez moi en écoutant imagine pt 3, la meilleure chanson des histoires d'amour qui finissent mal en général parce que tout y est écrit, laissé en filigrane du début à la fin, genre ces cordes aigües qui deviennent lancinantes et même pire et la voix qui dérape, bref, et je savais qu'il y avait un mec derrière moi et je savais que ce morceau me laissait les nerfs à vifs et j'ai senti une masse d'air se déplacer très vite vers moi et j'ai pivoté sur moi-même, vers la gauche, et c'était ridicule parce que déjà trop tard mais malgré la puissance maximale de mes écouteurs je l'ai entendu ou senti et ça m'a surpris, ce réflexe dérisoire et paniqué, et j'ai vu le black qui me suivait me regarder en souriant de ses dents blanches tandis qu'il courrait à ma droite.

c'est seulement en refermant la porte de chez moi, six étages plus haut, que j'ai respiré plus normalement en essayant de rire de ma peur panique et de ma paranoïa.