Monday

killing it

12.12pm

jeudi soir j'ai manqué la soirée de l'année, comme on l'appelle ici, le party (prononcer parté) deuxième étage qui avait lieu dans l'enceinte de la fac, ce qui pour le concept est ouf, mais y'avait plus de places. je voulais sortir avec sam et bruno mais manque de bol il pleuvait des cordes telles que je suis resté chez moi à mater le college football sur espn.

chez moi, justement, les résidences universitaires, c'est un peu glauque sauviético-prison avec pleins de néons et des murs jaunes pisseux et un babyfoot et un billard en bas, desquels je me suis encore jamais approché avec plein de gens qui ont l'air de s'amuser mais que je n'ose pas aller voir seul. y'a des types qui déclenchent l'alarme incendie 3 fois de suite quand j'essaie de dormir et d'autres qui cuisinent des steaks à des heures indues qui foutent la dalle ou encore un type qui frappe à toutes les portes des chambres à 1 am, black, benêt, et qui cherche maeva, no wonder mec, une fois que j'ai ouvert la porte t'es fixé, à moins que je la planque dans mon pieu.

par rapport au fait de vivre à l'étranger, tu t'en rends pas forcément compte tout de suite, rapport que c'est assez européen. mais par exemple, on trouve ni lardons ni crème fraîche et ça me casse les couilles parce que j'aurais tué pour une carbo. l'autre jour je suis allé acheter des caleçons, et quand je suis passé à la caisse j'ai eu la présence d'esprit de demander si les standards étaient américains ou français. le mec m'a parlé de ma taille de futal, je m'en rappelais pas, j'ai pris des S et grand bien m'en a pris, parce que je flotte presque dedans. welcome to america. autre péripétie, j'ai passé une heure sur une boîte de conserve parce qu'elles n'ont pas de languette d'ouverture facile, et donc je me suis entaillé le doigt au couteau, tout va bien.

sinon je vais à tous mes cours, je fais tout mon taff, big revolution. d'ailleurs, en anglais, ma prof a un strabisme ce qui a donné lieu à cette epic scene où elle voulait interroger ma voisine, à deux chaises à ma gauche, mais où ni elle, ni mon voisin de derrière, et donc encore moins moi ne savait à qui elle s'adressait, scene dont le climax a été son "c'est vous que je regarde" qui est mort dans la perplexité générale. d'ailleurs un de mes camarades ressemble à zach galifianakis et une dans une autre classe s'appelle soprano, ce qui, vu le temps que je passe à mater des séries, a pour moi une importance capitale.

vendredi on est sortis avec sam et bruno. je les attendais devant le pub de polytech, y'avait la musique qui hurlait, helmut fritz, ce qui ne m'a pas rassuré, et je fumais une clope en regardant la musulmane voilée qui attendait dans sa voiture et un panneau en marbre avec une date et des noms qui commérorait le massacre de 14 personnes comme je l'avais suspecté et qui était complètement irréel dans ce contexte de beuverie où les 20 shooters coûtent 21 dollars. après on est devenus saouls, on a bu ma flasque de jack et d'autres shots de jack et de la bière et on a discuté avec des burkinabés, un peu, de l'afrique et de tout ça et de cinéma avec bruno et sam, puis on est retournés dans ce bar avec la terrasse intérieure, on a fait du charme à la serveuse qui nous a encore offert des verres, bushmills, et j'ai essayé de faire ami ami avec un hipster qui était un putain d'ébéniste et aussi un enculé qui m'a poussé pour x raison, et donc je me suis vautré mais ça n'avait pas grand importance.

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