Tuesday

let's go downtown and talk to the modern kids.

au début, je voulais faire un post sur ma première semaine à la fac, parce qu'il y a quand même un ou deux trucs à dire, mais je me suis vite rappelé que je ne suis pas la pour étudier, mais pour découvrir. alors je vous parlerai de mon prof gay et du mexicain qui ressemble à un juif que j'ai connu un autre jour, d'accord ?

quand j'ai su que je partais, il y avait une partie de moi qui voulait avant tout découvrir le côté "undergroundmusiclivescenecheapdrinks" que mon imaginaire me soufflait discrètement, avec des guitares cassées et des amplis défoncés, un son dégueulasse pour des bières dégueulasses, et des types avec des dreads, des tatouages, et des mâchoires entraînées à avaler des micros tout entiers.
donc, oui, une fois que j'ai eu une connexion internet stable (bien que peu efficace), je me suis mis à chercher par-ci, par-là, les quelques infos qui pourraient exister sur de la musique non-mainstream. je développerai rapidement les tenants et les aboutissants de la musique mainstream shanghaïenne plus tard, soyez sans crainte. finalement, quelques heures de consciencieux épluchage de sites, je finis par choir sur les blogs d'Andy Best et de Jake Newby, plus ou moins la seule source régulière d'informations quant aux whereabouts de la zicmu au pays des lotus bleus. deux trois articles de lus pour comprendre qu'il faut surtout que j'aille au yuyintang (translated to: where music happens), à trois stations de chez moi, je ne crois pas que ce soit une coïncidence.

toujours est-il que j'y suis allé trois fois en quatre jours, que j'ai vu une dizaine de groupes, mais que je ne vais pas m'atteler au rude exercice de la critique musicale, parce que j'y suis vraiment mauvais et parce qu'il n'y a pas vraiment lieu de critiquer quoi que ce soit.
en vrac, un groupe de hard rock, un groupe comme les white stripes, un groupe comme du mauvais joy division mixé avec du mauvais sonic youth mais qui restait très bon, un groupe progressif à te faire vibrer jusqu'à la pinte, et des mecs qui ressemblaient aux chats persans avec plus de monde et plus de disto.
le public est très très européen, je veux dire, pour une petite salle comme celle-ci, et principalement parce que pas mal de membres de groupes sont eux-mêmes européens, donc so much for the local scene, mais les chinois se débrouillent foutrement bien, quand il font autre chose que parler avec l'accent de pékin. la salle de concert est cool, petite, étouffante malgré la dizaine de ventilateurs qui y sont disséminés, mais ils se débrouillent pour avoir des tags sur les murs, des cendriers qui n'étaient probablement pas censés en devenir quand ils les ont achetés, des serveurs en joggings, une carte qui colle au comptoir, des tables entassées au loin et un baby-foot aux pieds maintes fois recollés. et puis la bière n'est pas chère, et les rencontres y sont faciles, et le son est aussi pourri que la musique est, étrangement, de qualité.

alors, oui, il existe une scène underground à shanghaï, il paraît qu'elle n'est pas aussi super que celle de beijing, ce que je vous confirme début octobre. le public est plus ou moins le même que dans toutes les petites salles du monde, à croire qu'être hipster est un réseau social à part entière, et on passe outre les vieux occidentaux qui sont super cools parce qu'il viennent ici à cause de leur haine de pudong. et oui, j'y repars cette semaine.



ah, ouais, je vous offre aussi sur un plateau d'argent le myspace du groupe phare du week-end, boys climbing ropes.

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