Monday

souvent, je pense aux thunes que je ferais en étant artiste contemporain.

le 6, à 23h30

chai yiming, twenty, aquarelle sur toile


bon, cette fois, un post plein de sérieux et dirigé sur un sujet précis, et non plus une série divagations/effets de style douteux pour essayer péniblement de dépeindre la ville. ce soir, pour moi, c'est mogashan lu (ah, oui, lu veut dire rue, prononcer lou). située au milieu de nulle part, au détour d'une rivière et derrière des HLM, c'est la rue des galeries d'art contemporain, entassées dans des cubes gris au numéro 50. en france, mon parrain, grand spécialiste du milieu, m'avait dit que certains artistes chinois s'arrachaient dans l'hotel d'artcurial, donc j'ai quand même décidé d'y aller, pour faire un truc de ma vie, et ne pas finir comme mon bien-aimé coloc allemand qui regarde burn notice le jour et se fait masser la nuit.

donc voilà. avant même de débarquer dans le lotissement, j'ai un bon a priori, parce que je viens de découvrir le seul quartier de shanghai où il y a des tags, et des jolis, très jolis tags, et j'ai toujours rêvé d'en faire, des jolis tags.
une fois dans le truc, c'est avant tout un vivarium terrible pour voir les riches chinois qui demandent des prix à tout bout de champ, et pour les jeunes chinois qui se croient branchés. pas tant d'expatriés que ça, though, c'est assez cool.

quand au contenu en lui même, c'est vachement inégal, mais j'ai la flemme de me prendre pour un critique, et je sais mal critiquer, donc je vais me limiter à l'énumération de ce que j'ai noté en étant là bas (dont le nom des artistes, hein).

en gros (parce que j'ai eu un problème avec internet et le ministère de la tolérance de la république populaire de chine et j'ai paumé le reste du post), ça se résume en un chinois qui dormait du sommeil du juste devant la galerie la plus chère, une pièce au mur blancs avec des toiles entreposées tant bien que mal à même le sol, une toute petite chinoise avec un tshirt BREATHLESS qui était fan de godard, des photos très propres, très descriptives mais sans aucune émotion, des reprises/perversions de la peinture et calligraphie classiques chinoises, et des portraits de femmes nues, beaucoup trop. puis, une note dans mon carnet qui disait que pour faire une oeuvre d'art contemporain chinois il faut un mix de sexualité, d'occident, d'étoiles rouges, d'armes à feu et d'argent.

donc ça peut-être très bien, ou très joli, ou très décevant.




maintenant j'ai le droit de vous dire que j'exècre l'art contemporain de quelque continent que ce soit et donc que je sais ne pas être biaisé (ça vaut pour vadim et ibtissame, cette remarque, surtout).

1 comment:

  1. Ces posts sur SH me font sourire et me rendent un peu triste.
    Je m'explique: 2007-2008, c'était 'mon' année à l'étranger et j'avais choisi Shanghai aussi, une année étrange, fiévreuse, qui m'a laissé des putain de souvenirs et une envie d'y revenir, un jour. Retrouver un peu de ces endroits, ces sensations, je ne les ai donc pas rêvés. Mais un peu triste parce que justement il semble que les choses ont peu changé; pourtant j'avais quitté le pays en imaginant que tout se transformerait, dans un sens, dans tous les sens, mais que ça bougerait, les expats et les tentatives pathétiques (pardon) d'imitation qui dénaturent le peu d'histoire et de culture qu'il reste, ces rugosités qui peuvent nous faire parfois tellement chier aussi.
    Je ne sais pas, je suis un peu partie là.
    Je repasserai pour voir ce qu'il en est, donc.

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