Wednesday

pendant ce temps, de l'autre côté de l'oural...

shanghai, 21:27

bon, voilà, je vais vous faire un résumé rapide de ce qui m'est arrivé, parce que je suis là depuis quatre jours et que ça me paraît être une éternité, et que j'ai l'impression d'avoir toujours habité ici. et puis, je vous épargne mes adieux avec ma famille (a.k.a. mon frère qui ne se réveille pas)

en sortant de l'avion, j'étais persuadé que tout ce que je ferai pour la première fois sur ce continent aurait une signification dingue, et marquerai au fer rouge la destinée de mon année. j'ai passé les dix heures d'avion à me demander quelle chanson écouter quand j'aurai passé la douane, mais j'ai pas trouvé. d'ailleurs, j'ai vite abandonné quand j'ai vu que mon arrivée à 6:40 du matin serait accompagnée d'un magnifique 29°C sur le thermomètre du chef de cabine: il fait déjà beaucoup trop chaud.
une fois la douane passée, je me suis senti tout fébrile, comme si il ne fallait pas que je merde, que c'était la première fois que j'allais coucher avec une fille, et qu'elle allait me rire au nez si je faisais un pas de travers, avec mes deux grosses valises. puis, j'ai vu qu'ils avaient une offre promotionnelle, au duty free, il fallait que j'achète trois paquets de marlboro au prix européen pour en avoir sept gratuits. chaque parcelle de mes poumons et de mes synapses ont gueulé FUCK YEAH et j'ai plus pensé à ma métaphore bidon sur ma première fois à shanghai. donc je me suis retrouvé en face de l'aéroport, j'ai fumé une clope de force, parce qu'il faisait déjà 30°C, probablement 1000% d'humidité, et que c'était juste pour la beauté du geste. il faisait tellement chaud que j'ai renoncé à mon envie de prendre le bus pour voir la ville au fur et à mesure pendant une putain d'heure pour prendre le maglev, ce truc qui flotte dans les airs à 300km/h pour arriver à shanghai en sept minutes. les mecs ont même foutu un chronomètre pour montrer que c'est pas de l'arnaque. bam, je me tape le rush hour dans le métro, et les premiers regards braqués sur ma gueule de métèque et mes cheveux d'afro-feuj.

je sens que je traîne, et qu'à ce rythme-là, je vais devoir remplacer la première phrase par "longtemps, je me suis couché tard".

donc, voilà, pour le factuel, j'avais un voucher pour un hotel de touriste, dans une rue de touristes, et j'ai croisé des touristes au subway. c'est une grande rue piétonne avec des enseignes lumineuses partout, times square en mode groupe électrogène. ma chambre n'a pas de fenêtre, c'est cool, c'est monacal, je commence à chercher des appartements. pleins d'appels d'échec, et un ou deux qui marchent.
le premier, c'est avec deux français d'école de commerce, très gentils, très école de commerce, mais c'est trop cher et trop loin et je veux pas parler français en rentrant à la maison. cependant, comme je suis seul, je garde le contact, on boira des bières.
le deuxième, c'est avec un type de suisse allemande, le mec a les oreilles en chou fleur tellement il s'est battu, sourit tout le temps et a l'air d'un type réglo. l'appartement est tout près de la fac, rez de chaussée, crade, avec des chinois tout partout autour, et probablement autant de cafards. j'ai presque envie de le prendre.
et puis le troisième est super grand, super bien, trois colocs qui ont l'air super cools, plus vieux, dans une résidence légèrement riche, un quartier pas dégueulasse, mais pas super bien centré, loin de la fac. va pour celui-là, du moment que j'ai un chez-moi douillet, je peux bien aller partout en ville.
je suis allé à la fac, aussi, pour m'inscrire et faire des trucs, le campus est ouf, malgré les colonnes en style pseudo-grec qui synthétisent tout ce que l'architecture moderne a de plus détestable, et mes congénères ont vachement l'air de têtes de classe pas très drôles.
et je me suis baladé dans la vieille ville, la place du peuple, la concession française, le temple jing'an, mais là c'est que du factuel pour vous situer un peu, je sais bien que c'est chiant, ne vous inquiétez pas, les posts suivants seront sur la chine et les chinois, par sur les déambulations de ma petite vie personnelle.

peace.

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